mardi 9 avril 2013

Mes mots à moi

Je n'ai que mes mots pour tenir loin de vos maux.
La poésie ou la prose fanée, pour bien tenir, ce n'est pas gagné.
Je noircis des pages et des pages, en attendant les couleurs pétantes de vos nouveaux outrages.
Les mots nés au milieu de la nuit ne verront peut-être jamais la lumière et la vie.
Je voudrais couvrir d'encre mes nuits blanches, mais ma plume ne trouve le chemin que de ces pages vierges qui me narguent. Les phrases cascadent, les mots se bousculent, pluriels.
Les abjectes adjectifs veulent franchir les barrières, se répandre et se mêler aux verbes déjà bien serrés. Ils veulent conter ces histoires sans queue ni tête nés de mes divagantes pensées.
Le temps file, les heures tournent et la conjugaison cherche la grammaire un peu amère de mon français imparfait. Mon futur c'est vous, je l'espère à présent bien plus qu'hier et moins que demain. Lisez mes mots, ils sont parlant, plus que moi, parfois, quand je suis face à cet écran si froid et que je reste muette par l'effroi de la distance qui me laisse coi.
Trop de mots émus sur ma bouche scellée. J'ai besoin de votre présence et de vos mots à maux pour baigner dans la joie et libérer ma voix.
Entre cris et chuchotements, je revis dans vos bras, mon Maître d'émaux et d'émois.


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