vendredi 14 juin 2013

Miam, miam. A quelle sauce va-t-il la manger ?

La bouche des goûts tique de ne pouvoir se goinfrer à sa guise.
Alors que le Maître sans tabou aiguise les appétits de l'animal.
Il parle de dépravations comme d'autre parle de collations, il affame ou gave, c'est selon.
La femelle vit en mode perversion, elle couine après ses humiliations, elle ouvre grand la gueule pour ne laisser aucune miette. Béate d'admiration quand il lui fait avaler n'importe quoi, qu'il monte en mayonnaise la moindre peur pour finir par lui servir un festin sadien dont elle se régale et ne perd rien.
La salope a de frugaux besoins, elle dévore tout comme si demain devait être proclamé premier jour de jeun, ses envies sont de queues mais sans têtes, elle s'entête à tout vouloir, à béqueter à tous les râteliers qu'il voudra bien lui donner. C'est lui et lui seul qui décide, elle l'a décidé, c'est signé, craché.
Elle rampe à ses pieds, se roule dans la fange des restes et des os jetés, elle vénère ou hait le menu qu'il a composé, elle bouffe parfois malgré elle, sans faim, mais l'appétit vient en mangeant, son Maître sait ça, elle l'oublie parfois. 
Les jours de disette, le chef dit à sa truie, que tout est bon dans le cochon, que le carême prendra bientôt fin, qu'elle sera repue sans être dodue. Quelques coups cinglants si elle venait à en douter, il se ferait un plaisir d'administrer.
C'est lui qui est et restera aux fourneaux, à jouer du chalumeau, à lui peler la peau, à la retourner comme une crêpe, à l'étaler, l'étirer, la pincer pour bien pétrir cette pâte molle à cuisiner pour  en faire du menu fretin ou un festin de Maître, n'en doutez point...