jeudi 30 janvier 2014

Jules Renard

La peur est une brume de sensations.




Alors bien entendu...

Elle lâche une logorrhée ininterrompue  sans queue ni tête mais ventrue
Les mots et les maux à la chaîne hachent menu les idées préconçues
Mais que veut-elle cette étrange femelle qui sort une langue bien pendue ?
Mais du fessu que de bien entendu, la croupe bien tendue,sur un rythme  soutenu
Allons Monsieur, plus de vigueur dans votre bras tendu !
Voyez les étoiles qui s'allument dans son regard éperdu, sentez le cuir tanné de son joufflu,
Crachez donc vos maux pour qu'elle n'en puisse plus, que ses vannes s'ouvrent à flots perdus,
que râles et soupirs se confondent en trémolos sous vos assauts défendus.
Abus, abusez sans défaut, il lui en faut plus qu'entendu...
La salope sait retrouver sous votre coupe le paradis perdu...





L'appel de la chair

Elle a faim, petit bout de rien, engloutir les maux trépignants pour grandir.
Elle guette tapie dans un coin de l'aube au couché, un geste, un mot pour tenir jusqu'au festin.
Elle veut se goinfrer à  n'en plus finir, elle le veut, elle l'appelle à crocs et bouche bée, le vide à remplir devient urgent, le sang inanimé la rend cadavérique, il faut pulser son cœur et ses sens pour qu'elle reprenne vigueur et santé. Il faut battre le pouls pour la dynamiser, la léthargie endort la famélique femelle. Elle veut crier au loup mais ne sort de son corps qu'un maigre filet cru de voix, elle doit puiser sa force à la source de vie pour se réanimer enfin.

Elle a faim, de grand pan de tout, avaler ses mots pas mâchés pour vivre.
Elle guette, ogresse, l'orgie pressentie, les sens en alerte, son corps à rassasier
Elle salive à l'envie, elle bave à l'odeur des souvenirs, il faut agir pour la remplir.
Le cuir, la sueur, le goût iodé des larmes versées, l'affamée veut hurler sous les cuisantes.
Qu'il dresse l'autel pour fouiller ses entrailles, qu'il comble son con, vive les orifices à boucher.
Larder les chairs devient nécessité, la cuisiner de saveurs fortes et épicées, elle veut de la couleur,les sens exacerbés.
Des goûts revisités pour gastronome averti .

  
  


Exigence absolue


Petite femelle, de te voir si farouche me met l'Ô à la bouche. Mon appétit grandit quand d'un regard de défit tu romps ta promesse d'obéissance. Mon envie de chasser la lueur furtive m'emplit. Sais-tu à quoi tu t'exposes ?
Je vois un frisson te traverser, dis-toi que ce n'est qu'une légère brise face à la tempête qui se prépare, tu vas trembler de part en part. Tu vas ressentir ton corps par delà mon emprise. Tu vas ressentir mon emprise par delà ton corps.
Notre bulle va résonner de plaintes viscérales, je planche sur une empreinte qui reste dans tes annales
. Ô petite furie, toi qui aimes te tordre sous mon joug , tu vas baver, te débattre en vain, tu vas crier grâce mais je resterai sourd jusqu'à plus faim. Je vais me repaître de tes cris, tu vas réfléchir à deux fois la prochaine fois que tu songeras à défier celui qui a promis de t'éduquer. Il en va de mon intégrité. Nulle méchanceté, tu le sais, mais un acte fort pour te souvenir de te conduire comme il se doit, tel est mon diktat, n'oublie pas.






Amen

Par lui, pour lui, avec lui
Je me rêve elle
Je suis celle qui doucement s'éveille
Car c'est à lui qu'appartiennent
Mes soupirs et mes je t'aime
Mes râles de femelle
Mon mâle éternel
Louange à la gloire
De mon lui
Par la trinité vénérée
Je trouve mon sens dans l'essence 
de notre amour
...



D'aussi loin que je me souvienne et j'en suis certaine
Nulle autre amour  ne m'a submergé de cette force
Il est mon tout et ma faiblesse, mon insondable impatience
Il est cri et chuchotement, mon esprit en proie au moindre tourment
Il apaise et foudroie mes sens, je ne vis qu'au rythme de ses émois 
Mon cœur reste coi, pétrifié dans l'attente quand il est loin de moi
Il pulse mon yin et mon yang, il est mon pouls, il bat chaque fibre, il est mon Maître
Il a un cœur sans limite, je n'ai pas de frontière, notre amour est unique, je suis à lui
Il est en moi, il est à moi, je suis en lui, deux corps pour un seul amour qui grandit.
L'un sans l'autre n'est que sursis...