jeudi 24 octobre 2013

Ses partitions

Mon moi tressaute quand ses ordres me heurtent. Je tangue au son de sa voix chuchotant  qui se fait inflexible, je deviens  corde à gratter, de vibrations en trémolos.
Les longs silences déchirants et les moments suspendus marquent un étrange tempo, le vide devient oppressant, le qui-vive me tend, chaque nerf prêt à rompre, le monde se résume à nous.
Des accords qui concentrent et unissent nos vies. Il choisit les apaisements, les envolées, il sent , il guette le plus petit ressenti qu'il fait surgir en moi, il fait sa loi mais pas à n'importe quel prix. Il choisit les partitions, il varie les thèmes tout en gardant le contrôle, question de maîtrise, il aime diriger, c'est un décideur, il orchestre à la baguette les instants voulus. Il adapte son art quand c'est nécessaire, la patience l'habite, la peur m'étripe, mes sens aux aguets, je vis intensément, mes tripes tremblent, il s'en réjouit, la sadienne complainte sous ses doigts surgit.
Des compositions qui ne me laissent pas de marbre. Il veut marquer mon esprit, laisser les traces de sa volonté en dedans, en dehors. La portée de son pouvoir en notes avalées. Des larmes, des cris, des soupirs, nos mots d'amour, nos cantates aimées.




Quand j'ai peur de tout... Patricia Kaas

Vivre quand tout lâche, quand tout casse, quand tout clash
Quand tous les blues ont sali ta raison, ta maison, tes saisons
Quand tout est sombre, plus rien n'est doux
Quand j'ai peur de tout

Si j'avais pu m'enfermer dans tes bras
M'enfermer, me protéger
Mais où es-tu dans ces moments là 
Qui pourrait m'apaiser ? Oh...

Cette intime fracture, cette lézarde au mur 
Je la sais, elle est là
Toujours au fond de moi
Et parfois je coule
Comme une pierre qui roule
Qui roule si bas
...
Si ma vie je l'invente
....
Fatigués indociles
Ailleurs immobiles
Je ressens tout ça, tout ce froid
....
J'ai peur de tout, j'ai peur de tout
J'ai peur de tout
...




Tentant

 Traire ses mamelles.


D'Ôrientation

La prétention des rêves d'omnipotence entre en collision avec la dure réalité. Pour espérer atteindre ce niveau de lâcher-prise, il faut beaucoup d'humilité, de travail sur soi, un travail en profondeur, de la force, une forme de détermination, savoir ravaler la plus petite once de rébellion et tirer fierté à tout abandonner. Personne n'a dit que c'était facile et rapide.
Mais est-ce compatible avec un caractère tel que le mien ? Ai-je le potentiel ? Ai-je une vision édulcorée de cet état permanent ?
la question revient régulièrement. Je ne devrais plus me la poser et juste faire en sorte d'être digne de lui appartenir de la façon actuelle et découvrir mes limites et les siennes. 


l'esthétisme de la photo


Un bijou plus qu'impressionnant

Le dragon se dresse fièrement



Michel Jonasz

De nos cris de douleur naîtront des mots d'amour.