lundi 4 novembre 2013

Un autre monde

Enfer et damnation
J'erre dans nos méandres
La boussole folle
Le temps m'égare
Les aiguilles tournent en tous sens
Mon pays à nouveau dépourvu 
de Merveilles
Je cours après les heures perdues
D'étranges hères m’assomment
rompant une nouvelle solitude imposée
Tout est sans dessus sans dessous
Mais où êtes vous ?
Les liens du néant m'étranglent
Dans mon antre dépossédée
il n'y a même plus d'ombre
Que le noir absolu
Qu'on me coupe la tête
J'ai le cœur qui hurle
mes soirs sont sans lune
Mes jours sont sans vous
Il fait froid ici bas
Les cuisantes minutes
Ne sont plus que cendres
Je me glace, l'atrophie me gagne
Je me terre le corps grelottant 
Je m'enfonce, le corps ceint par d'autre pesanteur
Je m'enferme dans mon ailleurs
Dans un autre pays de folies



Matière, ma terre

Je te ferai la peau douce comme un cuir bien tanné, luisante de larmes étincelantes en cascade  sous mon regard brûlant 
Je te ferai dresser les monts et vallées en empruntant mes chemins tortueux, je veux te voir crevasses et cratères suintant les sucs de ta terre conquise , tes geysers contrôlés, tes sens égarés
Je te ferai rampante d'amour, louvoyant à ma guise, ton corps aux aguets, j'égare ta raison, je tords à souhait tes mutations, je promulgue de nouvelles lois, je n'en fais qu'à ma tête, je suis ton roi, tu es à moi
Je divague sur toi, j'étire mon emprise, j'écarte tes secrets, je m'empare de chaque fibre, j'érige ton monde sans frontière pour moi , tu es aux abois, je me régale de tes effrois, je lèches tes plaies voulues, je goûte tes plaisirs pervertis par moi, je jouis de ce pouvoir consenti, je m'emplis de tes cris, de tes râles, tes tremblements me saisissent de plaisir, chacun de tes cataclysmes font vibrer mon orgueil de mâle, je te possède, j'accède à souhait à tes troublants émois, je suis ton seul repère, tu baves d'envies et moi j'en joue ou pas, tu es ma terre à créer, mes instants suspendus ou allongés, tu es ce que j'ai décidé, ce que je fais ou défais.
Tu es parce que je suis.