mardi 26 mars 2013

Par tous les seins

je damne mes seins à ses mains, à ses doigts fermes et velours.
Ses triturations démoniaques et extatiques sur mes bouts me transportent sur le chemin du plaisir. 
Érection de bourgeons si sensibles aux travaux manuels et irrigation de mon convivial vagin. Maîtrise du terrain par le terreau divin, pour d'intenses cultures de jouissance.
Étirer les pointes pour que germent les tourments en jachère.
Il ne serait pas sain de laisser les fruits pas pressés, n'en rien tirer, pas même un cri à l'agonie, les laisser pourrir dans leur écrin de satin, au balcon de l'ennui.
Si petits soient-ils, les pétrir, les raffermir pour autant de jours à venir.
Les gober, les malaxer, les tâter, les tordre, les mordre ces petits péchés, les choyer pour m'envoyer je le jure saluer les saints au septième ciel.
Diable, je prie mon divin de ne jamais sans lasser par tous les saints.




je suis la quémandeuse

Je suis la quémandeuse, l' insatiable soumise.
En quête de douleurs semées ici et là, ma jouissance passe par là.
Les ordres, les contraintes comme le sang qui coule en moi.
Sans, je suis perdue, j'erre sans foi.
Le corps engourdi, exsangue et sang froid, je brûle au bûcher de mon désir perverti.
Je suis la quémandeuse, l'insatiable soumise. Ma vanité malmenée.
Esclave de mes turbulents délires, je rampe aux aguets de ses dépravations.
Les maux me frôlent enfin, je crève de faim à l'origine, boulimique je vaux mille fois mieux
à l'envers qu'à l'endroit. Je redoute mes nuits anémiques, mes secondes creuses, chasser la dalle pour un autel voué aux vices.
M'égarer sous ses folies, les sens sans dessus sans dessous à sens unique, sang pour sang.
Il garrotte mes sens essentiels sans pitié, mon esprit aliéné sans concession, j'attends.
Impatiente et frustrée, sens erratique, j'exècre l'espérance sans fin.
La conscience du temps qui file, j'encense l'ivresse des sens, ultime extravagance.Inverser le sens des aiguilles pour le plaisir des sens sans compter les heures qui passent.
l'abandon, l'excellence de la jouissance.
Je suis la quémandeuse, l'insatiable soumise, la soumichiante au sens propre et figuré.
Je ravale ma fierté mal léchée, encore et encore, les sens en ébullition,les poings crispés.
Je suis attachée à l'éveil de mes sens interdits et de ses sens inédits.
Putain, je veux être sacré catin de ses sens bouillants , trous sans fin, calice de ses foutres
 Je veux, j'exige, je revendique sa trique, ses coups de mains, de feux, incendiaire de mon corps, corpuscule de ma déraison.
Pyromane de ses pondérations, pas demain, mais aujourd'hui, de suite et sans fin. L'instantané sur mon cuir à tanner, instant damné et tant attendu, à bas la sustentation!
Ivresse de sa surimpression. Je sue sang et eau sous le joug de ses sèches ordonnances.
J'ai l'outrecuidance de le sommer de me dominer, le provoquer pour souffrir peut-être pas en silence. Chutttt, j'écoute les coups à venir, échos de mes cris et chuchotements.
Je suis la quémandeuse et j'écris mes  achoppements d'envies, mes besoins de mon mâle et ses maux d'amour. 





  

Freud encore

On ne devient pas pervers, on le demeure...



Citation de Nietzsche

L'homme a besoin de ce qu'il a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur.