jeudi 11 avril 2013

Chutttt... yes Sir !

                    Motus et bouche cousue, Vous scellez mes lèvres de cire pour que je me taise. 


Pablo Picasso

Tout acte de création est d'abord un acte de destruction.
 
 


Jean-Paul Sartre

 
 
Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces.
 
 


L'épineuse

Elle se hérisse, l'épineuse est sous tension, son rubis con est gorgé à sang, son clito est perlant d'une rosée à contre courant. Sa forêt vierge subit un climat tropical. Etrange transe sous le fouet, elle s'imbibe de transpiration, il fait chaud, moite, elle se débat entre les lianes de cuir, les baisers brûlants de la ceinture, les oreilles bourdonnantes de rappels à l'ordre de son Indiana Jones.


Un festin pour l'intestin

Etre nourrie malgré soi, il impose le gavage pour avoir la foi. Gras ou léger, le repas sera ingurgité. Il emplit d'un côté et purge de l'autre, Monsieur joue avec les deux extrémités du boyau. La bouche des goûts. Amer, acide, salé ou sucré, elle avale à grand bruit. Il cherche le haut le cœur, il embrasse à pleine bouche, elle suffoque, il rit, il se moque. Elle déglutit sans faim, il lui sourit, la libère enfin.




Citation de Benjamin Franklin

Eduquer ce n'est pas remplir des vases mais allumer des feux.
 
 
 

La cacopohonie des sentiments

La cacophonie des sentiments tient à la façon dont on joue de son instrument.
Il faut toucher la corde sensible à chaque fois pour en extraire un joli son. Il faut utiliser toute la gamme à sa portée pour composer une mélodie l'air de rien, tout musicien aspire à devenir un virtuose, mais ce n'est pas toujours chose aisée. Il faut trouver les bonnes notes, les assembler, les lier étroitement, qu'elle se fondent,  une pause ici, un sol bien tombé, un do rond que l'on étire vers le haut, un silence imposé, parfois le la gratte au mi, il y a quelques si qui s'égarent sans réponse, ça crée des mouvements d'humeur, des bémols, il faut de nouveau s'appliquer, ne pas renoncer. Tout est question de tempérament et d'intervalles, les notes majeurs ont la côte, sont très appréciées. les demi-tons sont nécessaire mais mineurs.
L'instrument aime le vif des couleurs, la musique fortissimo. Il y a aussi le touché léger ou plus appuyé. Il faut pincer les bonnes cordes, tirer, tordre ce qui n'est pas toujours bien accordé. Cela demande d'avoir l'oreille, être attentif aux résonances, au moindre emportement. Gare aux distorsions qui troublent l'émotion recherchée. Le son peut-être modifié selon le temps, il faut alors tenter une autre approche. Les percussions bien senties pour se faire entendre sont applaudies. Il faut les faire durer, les intensifier si besoin est.  Pour un son voulu, la vibration peut changer, selon que la corde soit frottée, frappée ou pincée. Il faut trouver la bonne colonne d'air pour une envolée symphonique. Le souffle du musicien n'y est pas étranger, il doit doser, exploiter toutes les possibilités, les composantes sont infinies. Il s'aide d'outils, de son imagination de sa patience, pour mettre en scène un concerto d'air grave et aigu, des sons distendus, ascendants,qui  envoûtent  qui hypnotisent et gravent l'œuvre lyrique pour l'instrument soumis et le maîtromane averti.