jeudi 18 avril 2013

Le poids ...

Le poids des mots

 
Ceux qui guident la soumise, qui éclairent sur le chemin à prendre, qui expliquent le désir du  Maître.  Ils sont fermes, simples, explicites. Ils incitent et encouragent. Ils sont patients, répétitifs. ils évoluent au fil du temps, au fil de la complicité, de l'empreinte marquée.
 
Ceux qui punissent, froids, acérés et faisant mouche à tous les coups. Ils sont pareils à l'acide, vous rongent sans pitié, ils pénètrent chaque pore, laissent une trace, qui font pleurer.
 
Ceux qui consolent, qui murmurent les sentiments droit au cœur, qui empoignent d'émoi, qui complimentent, qui caressent l'âme. Ceux qui vous donnent l'impulsion pour sauter quand au bord du précipice, on tangue et on tremble, qu'on doute de sa capacité et que le Maître exprime sa foi en sa soumise.
 
 
Ceux qui excitent, qui font fantasmer, qui projettent, qui donnent un vague aperçu de ce qui nous est réservé. Ils font rêver, font trembler ou mouiller. Ils font espérer, attendre.
On retient son souffle, on s'ouvre doucement, ils nourrissent.
 
Ceux qui ordonnent, impérieux. Ils exigent, ils poussent jusqu'au bout et au delà.
Certains reviennent régulièrement, ils sont imprimés indélébiles, ils sont attendus, espérés, vénérés. D'autres sont nouveaux, pas encore appréciés mais sans appel, ils emmêlent les émotions. 
 
Ceux qui sont tus, qui ne sortent pas alors qu'on les espère, qu'on supplierait bien pour qu'ils sortent de la bouche aimée. Mais on ne peut pas. On voulait cet ordre là, on attendait tremblante qu'ils viennent frapper avec volonté pour nous faire vaciller. Le temps passe, ils ne viennent pas et en deviennent pesants par leur absence.  
 
Ceux à venir, à inventer, ceux que l'on va gargariser, qu'on va savourer, qu'on va se répéter encore et encore pour les apprivoiser, qu'on va faire rouler silencieusement comme une friandise pour napper, enrober.
 
 Ceux auxquels on ose à peine penser, tant ils sont dérangeants, ceux qui sont humiliants.  Ceux qui renvoient à un état primal, animal. Des mots avilissants, dégradants.
Ils vous trainent dans la fange, souillent chaque repli, s'insinuent manu militari.
Ceux brefs qui imposent le silence.
 
Ce sont tous des mots d' amour
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 

Citation d' Aristode

La main est l'instrument des instruments.

Nietzsche

 
 
Plus abstraite est la vérité que tu veux enseigner, plus tu dois en sa faveur séduire les sens.
 
 

 
 
 


Par tous les seins

Quand je choisis de publier une image trouvée sur un blog ou un  site, c'est évidemment qu'elle me parle, me plait par son esthétisme, m'attire, me rappelle un souvenir, me donne envie de vivre cet instant figé, qu'elle aiguise mon imaginaire, qu'elle m'excite ... Le principal est qu'elle fasse naître une émotion.
 
 
Mes seins travaillés, tendus, étirés, tordus, torturés me donnent un plaisir sourd.
J'aime, j'ai besoin de douleurs, elles sont le passeport pour moi atteindre la jouissance.
pas des douleurs infligées au hasard, mais distillées de main de Maître.