lundi 8 avril 2013

J'embarque avec Vous


Hissez haut la barre Maître d'Ô. Que l'exercice me plie à tous vos vents. Que mon sexe tend s'étire à contre courant. Mes lèvres lestées d'ancres amers pour résister à vos remous.
Sacrebleu, larguez les amarres, je coule à flots. Sortez les voiles, indiquez-moi le cap, mes sens en partance, la houle déferle, je suis cap d'emmener le capitaine par le fond, mon tsunami rugit, ma boussole devient folle.
J'ai perdu mon nord, vous avez rompu mon sud, mes nerfs sont à l'ouest ou à l'est, je ne sais plus. Bouchez tous les trous, je sombre, mes écoutilles prennent tous vos jus, je me noie, je n'en peux plus... Vous m'avez vaincu.

Elle a déterré le mâle damné pour des mots sans T. Mauxxx ahhh wouaff wouaff...

La petite chienne a flairé votre boîte à malice. Elle a trouvé la clé de tous vos vices. Le clébard a déniché ce que vous aviez enfoui. Une malle au trésor débordant de supplices au fin fond de votre inconscient. Elle a gratté, mis à jour quelques déviances. Elle a humé les fragrances de votre nouveau mode de jouissance.
C'est alors qu'est né le plaisir de la dresser. Faire naître mille douleurs pour votre plus grand bonheur. Ca vous donne la trique de la blesser, d'ouvrir les vannes lacrymales pour inonder sa petite gueule de cabot à éduquer. Vous mouillez à la voir japper, que la crainte vienne la paralyser.
Vous êtes devenu Maître dans l'art majeur de la faire obéir au doigt et à l'œil. Sans ciller, lui faire baisser les paupières. Elle goûte à son mâle supérieur, qu'elle a délivré des limbes pour mieux s'enchaîner à sou aura de lumière. Petit être inférieur, à quatre pattes son champ de vision change d'horizon, rien de mièvre. Animal aux abois, elle guette les nouvelles lois de son Maître chien, celui qu'elle a fait sien.Celui qui a présent lui prodigue tourments et soins.
Son plus cher désir maintenant, qu'ensemble, ils parcourent un chemin jalonné de tout, tout et plus encore, qu'il soit merveilleux, retord, dantesque et sadien, doux et sans fin.
A son astre lunaire, son Maître de lumière, elle hurle sans manière, son amour crépusculaire, son amour ultime dont elle est si fière.

Cali chante...

Je me suis pendu à votre cou dans les plus beaux de mes rêves. Mais je ne me réveille jamais près de vous et j'en crève.


Fantasme

Une image qui réveille un fantasme confus. Je trotte maladroitement sur cette envie puérile. Donnez-moi la becquée, jugez ce qui est bon pour votre baby girl.
Me donneriez-vous le biberon à téter? Je tête déjà quelques parties de votre corps avec votre accord.
Je m'imagine Vous demander la permission pour me soulager, pour choisir telle ou telle chose. Scénette, contez-moi l'histoire d'une petite soumise au pays des folies, délices pour capricieuse à mâter ou à gâter. Habillez-moi, coiffez-moi de couettes, ça pourrait être super chouette !
Je gribouille une envie pas vraiment définie, je bafouille, je délire sur une régression, infantilisation de mon moi. Mon esprit galope dans un dédale d'attitudes. Le berceau d'une dépendance, les balbutiements d'une perte de contrôle, le culte de votre toute puissance. Je tombe en pamoison, je fais mes premiers pas, j'hésite, je cherche votre approbation, j'ai besoin de votre main pour me guider, ascension sous conditions. Sinon gare à la punition, après un passage au coin, une fessée bien sentie sur mon petit cul qui se tortille, aie aie aie, daddy, j'ai mal, promis je serai sage comme une image. J'obéirai, j'ai saisi le message.
Ah vous dirai-je mon Maître, ce qui cause mon tourment ?




L'ivresse des sens, Vin non, j'en redemande

La griserie en haute définition ne vous fait pas défaut. Kaléidoscope d'ivresse qui me renvoie des images saccadées d'une petite pute soumise avide de goûter, boulimique à toute les dépravations nées de votre imagination. Vous jouez avec une palette chatoyante et intense.
Parfois bourru mais distingué, vous cinglez votre petite canaille d'un mot ou de maux austères. Vous êtes friand des capiteux tourments que vous distillez. Durs et piquants, tout comme vous, Maître Sosthène.
Souvent âpre et acerbe, vous me faites tournoyer, me dépouillez de toute fierté, mon égo séché, terrassé sur la terre meuble de votre sadisme révélé.
De ce terroir naîtra peut-être un grand cru, nu sans fioriture, un corps charmu, un cul plein, un esprit équilibré et charpenté, un cœur loyal et suave, une âme enjouée d'être possédée. Que des sentiments limpides, un attachement balsamique, hypnotique.
Vous tirez avec malice de votre animal quelques larmes et autant de troubles cristallins pour un bouquet féminin et tellement aromatique.
Vous semez ici et là quelques tuiles pour corser ma lente maturation, le déséquilibre à l'horizon. Le souffle court en bouche, je n'ai alors qu'une envie, me mettre au vert, un creux à l'estomac. Mais votre force tranquille amaigri ma peur et je me relève face au vent.
Ma chair claire sous vos coups plombés vire au violacé puis au grenat, je fonds comme le caramel perlant sur un sol bourbeux. Mes jambes flageolent par tant d'agitation, secouée à blanc, le bouchon craque et je me laisse porter vers de mousseux vertiges et d'orgasmiques dépôts.