Il n'y a pas d'appartenance sans consistance
vendredi 26 avril 2013
Il la tient, il ne la lâche pas.
Il régit l'esprit, le corps, convoite l'âme insoumise, il remplit les orifices de sa vie. Il aplanit ou érige à l'envie, tordu soit-il.
Il nourrit sans fin, il trouble l'appétit de l'émotive avec des saveurs inédites,, il joue avec l'acide, le sucré, l'épicé. Il concentre plus qu'il ne dilue, question de ressenti, il la cuisine à l'infini. Il faut passer le sevrage forcé , susciter la faim quand celle-ci est trop marquée, retrouver des bases saines pour l'épanouissement, rééquilibrer, ne pas négliger les carences.
L'être supérieur est un fin cuisinier, un chef étoilé, il ouvre tous les appétits de l'émotive goulue. Il ne laisse aucun met de côté, il prépare, travaille ce qu'il produit, il aime la chair saignante, juteuse, tendre. Il attendrit pour mieux saisir à vif, laissant les marques de cuisson.
Il marque la bête de son sceau, elle en redemande, la gourmande. Il invente ou réinvente par touches des menus connus ou tente de nouvelles techniques, rien n'est superflu, tout est dans le dosage. Il peut laisser mariner, la tourner, la malmener, ne rien laisser au hasard pour extraire la jouissive appartenance.
Il se repait sans se lasser, il se régale à torturer, à posséder un être à lui seul, dont il dispose à sa convenance. Il insuffle le chaud froid, il carbonise la moindre réticence, il s'approprie le cœur, les chairs et les abats. Il fait ripaille à la lumière d'un feu de joie. Elle, consentante, offerte. Il est son être supérieur, sa grandeur, son Chef toqué.
Il la fait renaître de ses cendres sur le brasier qu'il maintient allumé.
Il se gave de sa foi, il la nourrit pour ça.
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