mercredi 24 avril 2013

Sans fin...

j'enlace chaque instant qu'il m'offre, je garde précieusement chaque mot d'amour, j'étreins chaque maux d'amour.
je ne sais pas de quoi demain sera fait, si même demain il y aura. Je ne sais pas si le reste de ma vie sera à ses côtés, à ses pieds. Personne ne le sait, mais le peu partagé est sacré.
Ce qui nous unit perdure dans mes nuits d'encre.  Ce qui fuit, qui nous manque est à tapir dans un coin de ma mémoire. Ça ressortira les soirs ou je broie le noir sans y être invité, faut pas rêver. Mes pensées sèment à tous vents quand il s'envole vers son horizon me laissant ci- bas à gratter la terre de nos derniers ébats, seule avec mes étranges combats. Le Maître quitte son champ de bataille, laisse la racaille en guenille léchant le reste de ses lambeaux de maux accrochés, trop vite passés, trop vite pansés. il me lâche libre malgré moi, alors que je m'accroche à ses ailes en vain, il se tire d'elle, soumise à temps partiel, les chaînes se font ficelles. Je collecte les souvenirs, je cherche le parfum passé de ses vices évaporés jusqu'à la prochaine fois. Les saveurs se fanent au temps qui trace, je voudrais baver non pas d'envies mais de supplices concentrés, de tortures infligées, goûter jusqu'à l'excès, ses excentriques perversions, limer sa trique, sucer ses sucs en délires, sauter sans élastique dans la soumission et ne plus m'en extraire, la normalité je n'en ai que faire, je suis pour le pervers, le feu par devant, par derrière. Je veux trembler en continu sur le fil tendu de mon statut, l'honorer, souffrir et jouir à n'en plus finir, mais la raison et la vie ont décidé que mes besoins seraient reportés pour un temps indéterminé, mes envies sont minées. je peux toujours pleurer dans mon home abandonné, mon cœur saigner, me cogner la tête aux quatre coins, rien n'y fait, mes cris sont muets, ma douleur est aphone, j'implore d'autres coups, d'autres bleus, souffrir sur d'autres thèmes, SM, émois tant aimés, tordre mon corps supplicié sous ses doigts et non dans des draps froids et pas souillés. Je voudrais changer le cour des choses, ramper face à lui au lieu de courir après ces temps trop saccadés. J'ai passé l'âge, j'ai trop de temps derrière moi, je veux vivre de mon Dieu et ses lois, je voudrais avoir tout à la fois. J'en crève à petit feu, diable que je l'aime, je suis sa chienne aux abois quand il est loin de moi. J'ai combien d'heures devant moi ? J'ai mal de mon mâle ... Et je râle.




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