jeudi 30 janvier 2014

L'appel de la chair

Elle a faim, petit bout de rien, engloutir les maux trépignants pour grandir.
Elle guette tapie dans un coin de l'aube au couché, un geste, un mot pour tenir jusqu'au festin.
Elle veut se goinfrer à  n'en plus finir, elle le veut, elle l'appelle à crocs et bouche bée, le vide à remplir devient urgent, le sang inanimé la rend cadavérique, il faut pulser son cœur et ses sens pour qu'elle reprenne vigueur et santé. Il faut battre le pouls pour la dynamiser, la léthargie endort la famélique femelle. Elle veut crier au loup mais ne sort de son corps qu'un maigre filet cru de voix, elle doit puiser sa force à la source de vie pour se réanimer enfin.

Elle a faim, de grand pan de tout, avaler ses mots pas mâchés pour vivre.
Elle guette, ogresse, l'orgie pressentie, les sens en alerte, son corps à rassasier
Elle salive à l'envie, elle bave à l'odeur des souvenirs, il faut agir pour la remplir.
Le cuir, la sueur, le goût iodé des larmes versées, l'affamée veut hurler sous les cuisantes.
Qu'il dresse l'autel pour fouiller ses entrailles, qu'il comble son con, vive les orifices à boucher.
Larder les chairs devient nécessité, la cuisiner de saveurs fortes et épicées, elle veut de la couleur,les sens exacerbés.
Des goûts revisités pour gastronome averti .

  
  


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