lundi 8 avril 2013

L'ivresse des sens, Vin non, j'en redemande

La griserie en haute définition ne vous fait pas défaut. Kaléidoscope d'ivresse qui me renvoie des images saccadées d'une petite pute soumise avide de goûter, boulimique à toute les dépravations nées de votre imagination. Vous jouez avec une palette chatoyante et intense.
Parfois bourru mais distingué, vous cinglez votre petite canaille d'un mot ou de maux austères. Vous êtes friand des capiteux tourments que vous distillez. Durs et piquants, tout comme vous, Maître Sosthène.
Souvent âpre et acerbe, vous me faites tournoyer, me dépouillez de toute fierté, mon égo séché, terrassé sur la terre meuble de votre sadisme révélé.
De ce terroir naîtra peut-être un grand cru, nu sans fioriture, un corps charmu, un cul plein, un esprit équilibré et charpenté, un cœur loyal et suave, une âme enjouée d'être possédée. Que des sentiments limpides, un attachement balsamique, hypnotique.
Vous tirez avec malice de votre animal quelques larmes et autant de troubles cristallins pour un bouquet féminin et tellement aromatique.
Vous semez ici et là quelques tuiles pour corser ma lente maturation, le déséquilibre à l'horizon. Le souffle court en bouche, je n'ai alors qu'une envie, me mettre au vert, un creux à l'estomac. Mais votre force tranquille amaigri ma peur et je me relève face au vent.
Ma chair claire sous vos coups plombés vire au violacé puis au grenat, je fonds comme le caramel perlant sur un sol bourbeux. Mes jambes flageolent par tant d'agitation, secouée à blanc, le bouchon craque et je me laisse porter vers de mousseux vertiges et d'orgasmiques dépôts. 

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