mercredi 13 mars 2013

Sa prima donna

Il pianote ses notes blanches, noires ou croches
Il bat la mesure, change de tempo, il martèle sans fin, mon Maître hors norme
Il accorde, tend, détend mes cordes à l’affût de la moindre fausse note.
Il guette la plainte sonore, pas de petite musique de chambre, non,non... Il cherche les trémolos, des aigus et des graves, il s'en gave. 
Maestro, il joue sans partition, juste des envolées mélodieuses ou de profondes mélopées.
Concerto sadien .
Je suis son instrument à cordes frappées. Des vibrations qui se répandent, je suis chienne mélomane.
J'aime qu'il joue avec mes octaves cherchant ma table d'harmonie pour quelques symphonies sans cesse modifiées.
Surtout pas d'étouffement insuffisant, ou alors il faut régler l'étouffoir, appliquer une torsion sur ma tige, petit règlement par différentes actions précises.
Surtout rien de trop mou, sinon le toucher sera compromis.
On ne s'improvise pas virtuose, il faut bien connaître son sujet, son instrument. Ce n'est pas un jouet. Toujours se remettre à niveau, évoluer, suivre les mouvements, passer du classique à la création et toujours avec autant de passion. Ne pas négliger les percussions.
Créateur et professeur en mon coeur.




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