jeudi 11 avril 2013

La cacopohonie des sentiments

La cacophonie des sentiments tient à la façon dont on joue de son instrument.
Il faut toucher la corde sensible à chaque fois pour en extraire un joli son. Il faut utiliser toute la gamme à sa portée pour composer une mélodie l'air de rien, tout musicien aspire à devenir un virtuose, mais ce n'est pas toujours chose aisée. Il faut trouver les bonnes notes, les assembler, les lier étroitement, qu'elle se fondent,  une pause ici, un sol bien tombé, un do rond que l'on étire vers le haut, un silence imposé, parfois le la gratte au mi, il y a quelques si qui s'égarent sans réponse, ça crée des mouvements d'humeur, des bémols, il faut de nouveau s'appliquer, ne pas renoncer. Tout est question de tempérament et d'intervalles, les notes majeurs ont la côte, sont très appréciées. les demi-tons sont nécessaire mais mineurs.
L'instrument aime le vif des couleurs, la musique fortissimo. Il y a aussi le touché léger ou plus appuyé. Il faut pincer les bonnes cordes, tirer, tordre ce qui n'est pas toujours bien accordé. Cela demande d'avoir l'oreille, être attentif aux résonances, au moindre emportement. Gare aux distorsions qui troublent l'émotion recherchée. Le son peut-être modifié selon le temps, il faut alors tenter une autre approche. Les percussions bien senties pour se faire entendre sont applaudies. Il faut les faire durer, les intensifier si besoin est.  Pour un son voulu, la vibration peut changer, selon que la corde soit frottée, frappée ou pincée. Il faut trouver la bonne colonne d'air pour une envolée symphonique. Le souffle du musicien n'y est pas étranger, il doit doser, exploiter toutes les possibilités, les composantes sont infinies. Il s'aide d'outils, de son imagination de sa patience, pour mettre en scène un concerto d'air grave et aigu, des sons distendus, ascendants,qui  envoûtent  qui hypnotisent et gravent l'œuvre lyrique pour l'instrument soumis et le maîtromane averti.


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