jeudi 27 juin 2013

Le mal que ça fait...

Ou est mon Maître ?

Loin, très loin, le trouble sens par son absence me laisse sur le carreau, je m'étale, je m'écrase en mille et un morceaux. Il fait froid ici bas, je lèche le vide, je m'éteins, il n'est pas là.
Je voudrais voler en éclats, me répandre étincelante sous sa cuisante présence, mais il est hors d'atteinte, je ne suis qu'ombre sans tain, je crève de faim, putain, je hais tous ces riens, j'agonise, je ne projette qu' obscures idées, je broie le noir de mes nuits blanches qui reflètent mes états inanimés. Je me terre six pieds en sous sol au lieu de ramper à sa botte.
Je grelotte alors que je rêve de m'immoler sous son joug, obsédante dépendance. Il est mon tout et je  suis  moins que rien quand il prend le large vers son maudit sud , je perds la boule, je m'affole par dessus tout. Son clebs devient fou, la laisse a trop de mou, il grogne, crie au loup mais son cri s'étrangle dans un gargouillis pathétique. 
 Hurler à la mort ne sert à rien, besoin de sentir la morsure de sa ceinture, exulter à chaque coup, morfler à en défaillir, purger le mal par la douleur, c'est un comble peut-être mais qu'il se garde de placebos,  le cabot va mordre par défaut. 
Les substituts sont à enterrer, la chienne ne va pas se contenter de purée après la chair à déchiqueter, ce serait trop exiger, elle préfère crever, elle bave d'envies ,elle mange sa merde dans son coin en attendant, chien pas errant mais couinant, le Maître est chez lui, la bête est nulle part, sans toit, loin de ses lois. Animal aux abois...



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