vendredi 19 avril 2013

Maître à tisser

Foutue insoumise quand il oublie de garder la main mise. Elle se rebelle, ouvre les ailes, elle déploie avec fracas ses radars, question d'équilibre. Elle se perd, reste dans son coin, vide, l'œil hagard. Il n'y a que le mal qui aille à son grain de peau, elle est en pétard quand il détricote point après point les mailles de son ouvrage, elle compte sur lui, qu'il marque des points, qu'il allonge son pouvoir, qu'il abolisse le sevrage, une dictature sans partage.
Elle rêve à du sur mesure, petit point par petit point, une armure, des tenues épidermiques style  haute couture à même la peau, son cuir à tanner, il faut corriger ses péchés pour un touché peau de pêche,  le corps c'est à lacer et à marquer d'empreintes fermes et velours.
Elle a besoin d'une main de fer, un trop plein de douceur, elle n'en a que faire, juste des touches brodées, ça les rend plus  précieuses. Des fils tissés entre Lui et elle, une trame serrée, ouvragée, mélanges de matières, un habit de soumise fait d'ombres et de lumières.
Qu'elle puisse se sentir nue mais pas dépouillée de son essence de vie, qu'il lie ses sens à Ses Vices. Qu'il signe, appose sa griffe de Maître, qu'il revendique son œuvre unique.


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